Lors de la manipulation des Endoloop, l’IDE a-t-il le droit le droit de serrer la poignée puis de couper le polype sachant que c’est le médecin qui actionne la pédale de bistouri ?
En effet, l’IDE en endoscopie est amené à la manipulation d’instruments comme l’endoloop, le sphinctérotome, etc… Ceci s’apparente à de l’aide opératoire ou instrumentation tel que mentionné dans le décret de compétences infirmier de 2004, dans l’article concernant les IBODE (également le décret IBODE du 27 janvier 2015). Néanmoins, en l’absence d’IBODE, seul un IDE peut assurer ces tâches, et ceci sous la responsabilité du médecin. On peut ajouter : « l’expertise technique, la connaissance du geste et du matériel et la bonne coordination médecin assistant sont essentiels à la sécurité de l’acte endoscopique ».
Quel est le rôle de l’IDE en endoscopie et sa responsabilité ?
Le GIFE (groupement infirmier pour la formation en endoscopie) travaille sur un référentiel de compétences pour l’IDE en endoscopie. Celui-ci permettra sans doute de préciser une spécificité infirmière particulière, mal reconnue, et de mieux déterminer les parts de responsabilités qui incombent à chacun, dans ce couple opérationnel constitué d’un médecin endoscopiste et d’un IDE formé à cette pratique.
De plus, sur infirmier.com, dans la rubrique carrière, puis endoscopie, un article précise le rôle de l’IDE en endoscopie.
A qui revient la manipulation du sphinctérotome et comment fonctionne le « couple IDE MEDECIN »?
En effet, l’IDE en endoscopie est amené à la manipulation d’instruments comme l’endoloop, le sphinctérotome, etc… Ceci s’apparente à de l’aide opératoire ou instrumentation tel que mentionné dans le décret de compétences infirmier de 2004, dans l’article concernant les IBODE (également le décret IBODE du 27 janvier 2015). Néanmoins, en l’absence d’IBODE, seul un IDE peut assurer ces tâches, et ceci sous la responsabilité du médecin. On peut ajouter : « l’expertise technique, la connaissance du geste et du matériel et la bonne coordination médecin assistant sont essentiels à la sécurité de l’acte endoscopique.
Quel est le rôle des Aides-soignants en Endoscopie ?
Dans le décret de compétence infirmier n°2004-802 du 29 juillet 2004, dans l’article .4311-11, il est écrit :
« l’infirmier ou l’infirmière titulaire du diplôme d’Etat de bloc opératoire ou en cours de formation préparant à ce diplôme, exerce en priorité les activités suivantes :
- Gestion des risques liés à l’activité et à l’environnement opératoire ;
- Elaboration et mise en œuvre d’une démarche de soins individualisée en bloc opératoire et secteurs associés ;
- Organisation et coordination des soins infirmiers en salle d’intervention ;
- Traçabilité des activités au bloc opératoire et en secteurs associés ;
- Participation à l’élaboration, à l’application et au contrôle des procédures de désinfection et de stérilisation des dispositifs médicaux réutilisables visant à la prévention des infections nosocomiales au bloc opératoire et en secteurs associés. En per-opératoire, l’IBODE ou l’IDE préparant à ce diplôme exerce les activités de circulant, d’instrumentiste et d’aide opératoire en présence de l’opérateur. Il est habilité à exercer dans tous les secteurs où sont pratiqués des actes invasifs à visée diagnostique, thérapeutique dans les secteurs de stérilisation du matériel médico-chirurgical et dans les services d’hygiène hospitalière. »
De ce texte peut donc être déduit que l’activité d’infirmier en endoscopie doit être laissée en priorité aux infirmiers de bloc opératoire diplômés d’Etat ou en cours de préparation à ce diplôme.
Néanmoins, il peut aussi être déduit qu’en leur absence, c’est à des infirmiers de soins généraux diplômés d’Etat que peut être confiée cette tâche d’infirmier en bloc opératoire … ET EN AUCUN CETTE TACHE NE PEUT ETRE CONFIEE A DES AIDES SOIGNANTS.
Dans quelle mesure un Aide-soignant peut être habilité à la prise en charge du nettoyage et de la désinfection des endoscopes ?
Aucun texte régit les compétences du personnel en charge du nettoyage et désinfection des endoscopes. Une aide soignante peut très bien effectuer le nettoyage des endoscopes à condition que celle-ci ait été formée et ait pris connaissance de la règlementation sur le traitement des endoscopes. Les principaux textes sont : l’ instruction N°DGOS/PF2/DGS/VSS1/2016/220 du 4 juillet2016, la circulaire N°DGS/R13/DGOS/E2/2010 qui abroge la circulaire n°138 du 14 mars 2001,la circulaire N°591 du 17 décembre 2003, le guide de bonnes pratiques pour l’utilisation des laveurs désinfecteurs d’endoscopes de novembre 2003, le guide de bonnes pratiques pour l’entretien des endoscopes digestifs de mars 2004, éléments d’assurance qualité en hygiène relatif au contrôle microbiologique des endoscopes et à la traçabilité en endoscopie de mars 2007.
Il est important de préciser que l’aide soignant, conformément à la circulaire N°96-31 du 19 janvier 1996, relative au rôle et missions des aides soignantes et des auxiliaires de puériculture dans les établissements hospitaliers, DOIT AGIR PAR DELEGATION DU ROLE PROPRE INFIRMIER SOUS LA RESPONSABILITE ET L’ ENCADREMENT DE CE DERNIER.
Quelles sont les applications du décret du 27 janvier 2015 sur un plateau technique d'endoscopie ?
Si on étudie la situation des établissements de santé en France, on peut observer que la topographie des plateaux techniques d’endoscopie est bien différente d’un endroit à l’autre. En effet, les plateaux techniques d’endoscopie « indépendants » (non rattachés à un bloc chirurgical) sont « équipés » d’Ide, qui pour certains , il y a quelques mois, n’avaient toujours pas entendu parler de formation Ibode ou VAE et découvrent l’existence de ce décret plusieurs années après sa sortie. À la différence des Ide qui travaillent sur des plateaux rattachés au bloc chirurgical à qui on a proposé rapidement de remplir un questionnaire très précis sur les actes pratiqués et acquis au bloc (ces actes par ailleurs sont très ciblés bloc chirurgical). Le chef d’établissement, le directeur des soins infirmiers, le cadre de santé, le bureau du personnel prennent leur décision conjointement sur la mise en place du décret , avec probablement l’objectif de mutualiser le personnel ... En fonction des réponses apportées au questionnaire, des modules peuvent être validés selon votre expérience et vos pratiques quotidiennes. 4 modules validés ; c’est la VAE Ibode qui sera mise en place. Moins de 4 modules (en général, une Ide qui n’a jamais travaillé dans un bloc chirurgical) ; c’est l’école d’Ibode...
L’endoscopie est une spécificité à part entière bien différente des pratiques de la circulante dans un bloc chirurgical. Même si une Ibode a sa place sur un plateau technique d’endoscopie, certains établissements préfèrent financer la formation d’Ide au DIU endoscopie plutôt que d’envoyer des Ide passionnés en endoscopie à l’école d’Ibode. On a connaissance d’Ide qui ont terminé leur formation à l’école sur un échec. Échec cuisant également au niveau financier pour les chefs d’établissement...
On peut aussi se référer aux recommandations de 2014 établies par la SFED : « recommandations relatives au personnel d’endoscopie » et conclure « l’expertise technique, la connaissance du geste et du matériel et la bonne coordination médecin assistant sont essentielles à la sécurité de l’acte endoscopique »
Je suis IDE depuis plusieurs années et l'on me propose un poste en endoscopie, quelle va être ma place dans ce service par rapport au décret de 2015 et des IBODE au bloc endoscopie ?
Si on étudie la situation des établissements de santé en France, on peut observer que la topographie des plateaux techniques d’endoscopie est bien différente d’un endroit à l’autre.
En effet, les plateaux techniques d’endoscopie « indépendants » (non rattachés à un bloc chirurgical) sont majoritairement occupés par des IDE qui, pour certains, découvrent encore l’existence du décret sur les gestes exclusifs des IBODE, de l'Arrêté du 27 janvier 2015 relatif aux actes et activités et à la formation complémentaire (prévus par le décret n° 2015-74 du 27 janvier 2015) relatif aux actes infirmiers relevant de la compétence exclusive des infirmiers de bloc opératoire NOR: AFSH1418645A. ELI https://www.legifrance.gouv.fr/eli/arrete/2015/1/27/AFSH1418645A/jo/texte ou encore celle de l'existence d'une VAE IBODE.
La situation peut aussi être complexe lorsque les deux activités de l'endoscopie et du bloc chirurgical fusionnent ensemble au sein des mêmes locaux. Dans ce cas, cela peut justifier et légitimer le fait de prioriser nos collègues IBODE sur l'activité du bloc et donc de celle de l'endoscopie et remettre en cause la présence des IDE non IBODE... C'est au chef d’établissement, au directeur des soins infirmiers, au cadre de santé, au bureau du personnel de prendre leur décision conjointement et de prendre la responsabilité d'appliquer ou pas dans leur centre de soins le décret cité ci-dessus et mutualiser ou pas le personnel paramédical... A ce jour, dans beaucoup d'établissements, le nombre d'IBODE dans les blocs opératoires est bien inférieur à 40 %. Au vu du coût de la formation (évalué jusqu’à 70 000 € parfois) et au vu du nombre d'agents envoyés à l'école chaque année, il faudra entre 10 et 15 ans avant d'arriver à un taux proche des 100% - en sachant qu'il ne sera jamais atteint avec le renouvellement du personnel (retraite, nouveaux arrivants...). On peut comprendre aussi que les IBODE veulent, au même titre que les chirurgiens, récupérer les activités liées à l'endoscopie, qui aujourd'hui sont rentables pour un établissement hospitalier via l'ambulatoire.
L’endoscopie est une spécificité à part entière bien différente des pratiques de la circulante dans un bloc chirurgical. Même si une IBODE a sa place sur un plateau technique d’endoscopie, certains établissements préfèrent financer la formation d’IDE au DIU endoscopie plutôt que d’envoyer des IDE passionnés en endoscopie à l’école d’IBODE. Le DIU existe depuis quelques années, il est rattaché à l'université de Limoges, il est mis en place par le GIFE (voir renseignements https://www.gife.fr/) et donc de nombreux établissements hospitaliers publics ou privés privilégient cette alternative.
On peut aussi se référer aux recommandations de 2014 établies par la SFED : « recommandations relatives au personnel d’endoscopie » et conclure que « l’expertise technique, la connaissance du geste et du matériel et la bonne coordination médecin assistant sont essentielles à la sécurité de l’acte endoscopique ».
D'autre part, le GIFE (Groupement Infirmier pour la Formation en Endoscopie) a élaboré un référentiel de compétences pour l’IDE en endoscopie. Celui-ci permet de préciser une spécificité infirmière particulière, mal reconnue, et de mieux déterminer les parts de responsabilités qui incombent à chacun, dans ce couple opérationnel, constitué d’un médecin endoscopiste et d’un IDE formé à cette pratique.
De plus, sur infirmier.com, dans la rubrique carrière, puis endoscopie, un article précise le rôle de l’IDE en endoscopie.
Un IDE diplômé d'état peut-il postuler sans avoir d'expérience en service de gastro pour un poste en endoscopie digestive ?
Nous formons actuellement une IDE au DU d'endoscopie qui est ravie, mais ma question porte sur l'expérience nécessaire avant d'intégrer un service d'endoscopie Digestive. Une IDE diplômée d'état peut postuler sans avoir d'expérience en service de gastro pour un poste en endoscopie digestive ? Nous la formerions sur plusieurs mois et l'inscririons au DU d'IDE en endoscopie avant de la laisser seule en autonomie.
Il est tout à fait possible de démarrer en endoscopie sous couvert d’un suivi pendant quelques mois avec bilan. Il paraît prudent d’attendre au moins 1 an avant de lui proposer le DIU afin qu’elle se fasse un avis sur l’endoscopie et qu’elle sache si cela lui plaît.
Actuellement, il est constaté que les derniers arrivés en bloc endo génération Z ont tendance à ne rester qu’1 ou 2 ans avant de changer de service ; alors la question d'investir sur la formation DIU pour un agent se pose - même si le DIU est devenu une évidence.